Rentrée scolaire à Mansonkolon, avec l’aide de AMOPA
Le conseil d’administration de AMOPA [ Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques ] a voté une subvention de 200 € pour Tapama, à condition de son usage au Mali dans le cadre scolaire ..
C’est donc avec plaisir que le village de Massonkolon [ qui n’a pas d’école (excepté un semblant d’école coranique)], et dont les enfants vont soit à Bakorofata ( situé à 3 km ), soit à Diakhaba [ le village du grand saint musulman Salim SOUARE ] où ils habitent entre deux périodes de vacances, car trop éloignés de Mansonkolon ( 12 km).
On a pu offrir à chacun des 32 enfants scolarisés ( tous ne le sont pas encore ..) : 4 cahiers, 2 stylos billes, un crayon et une gomme, avec une sacoche, le tout lors d’une séance de distribution filmée, le tout en présence du chef de village qui nous a dicté une très belle lettre, écrite par un enseignant habitant un village voisin, car il n’existe pas de personne lettrée à Mansonkolon sachant écrire.
Cérémonie de distribution des fournitures scolaires pour chaque enfant scolarisé ..
cela aidera — peut-être — à décider les parents des enfants non scolarisés .. |
… sous l’œil du scribe de service, enseignant d’un village éloigné,
car personne au village ne sait écrire…
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La lettre du chef de village, écrite par le scribe du village, notez l’expression « ton grand frère » … j’en déduis que je suis son petit-frère .. |
M. Sakuba SOUARE, chef du village, environ 80 ans, |
Merci à AMOPA, pour ce don très simple, mais ô combien gigantesque pour les enfants et tout le village … auquel je voudrais ajouter l’anecdote suivante pour en montrer la portée dans un pays scolarisé à 30 % qui laisse donc sur le côté des enfants qui ne seront jamais à leur place bien que capables de comprendre tant et tant de choses [ je renvoie notamment les amis lecteurs à un article de Tapama sur ce site, à propos de notre fille Sokona, native de Mansonkolon ] :
- en 1993, je demandais à mon ami Tounkara, directeur de l’école de Nafadji, ( où je me rendais souvent à l’époque) de me présenter un enfant qui avait quelques mérites pour l’encourager personnellement. Il me présenta le jeune Kaba KEITA, âgé de 10 ans, à qui j’offrais un simple cartable, assez solide, rempli de cahiers, d’un petit dictionnaire et quelques fournitures. L’enfant en fut tellement étonné, qu’il fut propulsé vers les sommets de la volonté, du travail, et en fut marqué à vie. Il étudia tout ce qu’il trouva, sans jamais oublier son « cartable du blanc ». Il fit des études universitaires, Il est devenu professeur d’anglais dans un collège …
Maintenant que nous avons amorcé un geste à l’égard des enfants de Mansonkolon, et nous faudra poursuivre ; Tapama prendra le relai si nécessaire .. au Mali, on n’arrête pas un tel projet qui ne doit que durer … l’arrêter, ce serait considéré tel un « bras d’honneur » en langage français …